Chacun son rythme

Demander une remise en question, demander de changer la façon de penser, d’exister… 

 

Pour certains, ce moment apocalyptique est venu naturellement les faire évoluer, à avoir des prises de conscience… Pour d’autres, pas du tout, ils sont dans la souffrance, dans l’accusation, dans le déni.

 

Tout cela me frustrait mais j’ai pu enfin comprendre que l’évolution se passera malgré ça. 

 

J’ai pu comprendre en observant mes enfants : je ne peux pas demander à Elisa du haut de ses presque 3 ans, des mouvements, des raisonnements qu’elle n’a pas encore l’habitude de faire. Et elle n’est pas moins intelligente que Pierre (8 ans) pour autant… elle est en train d’apprendre… avec beaucoup d’amour et de patience. 

 

Elle a des crises de colère, des choses qui nous paraissent exagérées, vu notre vision globale de la problématique, mais pour elle c’est très important. Et dire : “arrête de pleurer, le biscuit à moitié cassé a le même goût que celui qui est encore entier”, c’est du “bla, bla” quand on dit pour la première fois… il faut le répéter, encore et encore, avec amour et patience… jusqu’à qu’elle puisse, par elle même, comprendre que ce n’est pas grave et pouvoir se focaliser sur autre chose.     

 

Je pense qu’il y a des degrés de compréhension. Chacun à son rythme, chacun à sa façon. Et il n’y a pas de mieux ou pire, on est tous différents et s’il y a de l’Amour, on peut s’entraider pour avancer tous ensemble. 

 

Je me sens vraiment chanceuse d’être la maman d’Elisa et de Pierre. Ils m’apprennent tellement ! Et je ne me sens pas plus intelligente ou meilleure qu’eux, je pense qu’on évolue ensemble et qu’ils vont, à leur tour, faire de même.

 

Alors, soyez patients avec ceux et celles qui n’ont “rien” compris. Parce qu’ils apprennent.