On ne peut guérir la partie sans soigner le tout. On ne doit pas soigner le corps séparé de l'âme, et pour que l'esprit et le corps retrouvent la santé, il faut commencer par soigner l'âme. Car c'est une erreur fondamentale des médecins d'aujourd'hui : séparer dès l'abord l'âme et le corps (Platon, 427 - 347 av. J.-C.)
Actuellement la médecine est très spécialisé, parfois trop. Autant les disciplines très techniques comme la chirurgie et/ou la réanimation doivent bien sûr être pratiquées par des experts très spécialisés et entraînés, autant la consultation de tous les jours nécessite une approche holistique.
Aujourd'hui, la France compte plus de 300 "médecines alternatives et complémentaires" (MAC) qui regroupe l'homéopathie, l'ostéopathie et la phytothérapie, les médecines traditionnelles comme la chinoise ou l'ayurvédique, d'origine indienne, les thérapies énergétiques, dont l'acupuncture et le shiatsu, ou encore celles qui s'adressent à l'esprit, telles que l'hypnose et l'EMDR.
Le Conseil national de l'ordre des médecins reconnaît et autorise seulement quatre MAC : l'acupuncture, l'homéopathie, la mésothérapie et l'ostéopathie, qui seraient pratiquées par près de 24 000 médecins, soit un sur quatre.
L'une des principales raisons du succès des MAC, c'est la déshumanisation de la médecine moderne.
Le malade est souvent perçu comme un assemblage d'organes, de viscères et de fluides à traiter séparément, sans s'adresser à la tête.
À l'hôpital, le malade n'identifie même plus le médecin, qui s'efface derrière des machines intrusives qui ponctionnent, mesurent...
En ville, le médecin de famille est une espèce en voie d'extinction.
En moyenne, un médecin consacre aujourd'hui seize minutes à son patient.
La médecine "scientifique" n'a pas perdu son efficacité, mais son humanité.
C'est donc celle-ci que beaucoup de patients recherchent dans les médecines douces qui se disent holistiques - globales - et s'adressent tant au corps qu'à l'esprit.
Les nouveaux outils d'exploration du corps comme l'imagerie médicale et les progrès en biologie ont permis de changer d'échelle, de constater que tout se joue au-delà de l'organe malade.
Tout est lié, le corps, l'esprit, l'environnement. On ne peut plus continuer à dissocier ces éléments si on veut soigner.
Les MAC bénéficient également de la suspicion grandissante envers les médicaments et leurs effets secondaires.
Mais comme leur nom l'indique, la plupart des médecines "complémentaires" jouent surtout un rôle d'accompagnement.
Beaucoup des MAC ne prétendent d'ailleurs pas guérir mais prévenir les maladies en aidant le corps à conserver et à consolider sa résistance naturelle. Prévenir, éduquer à la santé par l’information et la sensibilisation.
Mise en garde : comme la plupart de ces thérapies ne sont pas réglementées et la formation des thérapeutes reste rudimentaire, la prudence s'impose.
Si un thérapeute vous demande d'arrêter votre traitement, vous promet un miracle ou augmente sans cesse ses exigences financières, fuyez !